FIER COMPÉTITEUR, SYLVAIN ARSENEAULT A PROPULSÉ LE QUAD !

 

Multiple champion, Sylvain « Arsène » Arseneault a fait lever les foules durant sa longue et prolifique carrière. Celui que l’on appelle « le père du quad » n’est pas encore prêt à accrocher définitivement son casque. Même s’il rivalise toujours avec la relève, il sait très bien que sa ligne d’arrivée finale l’attend. Mais rassurez-vous, il ne sera jamais bien loin de sa grande passion.

 

C’est sans contredit qu’on peut dire que le résident de la Mauricie a mis le sport du quad sur la carte du Québec voire du Canada. Toujours actif, Sylvain Arseneault a débuté sa carrière au mois de février 1984 alors qu’il travaillait chez un dépositaire Honda. Et depuis, son histoire d’amour pour le sport motorisé ne s’est jamais estompée.

« J’étais vendeur sur le plancher, donc, j’avais plein de véhicules devant moi, se souvient le principal intéressé. J’ai toujours été un maniaque de ça. Si j’avais été multimillionnaire, je les aurais tous achetés. […] Dans ce temps-là, les quatre roues n’existaient pas. Je me suis tourné vers un trois roues (ATC 200S 1984). »

Le lendemain de son achat, Arseneault était déjà en piste à Drummondville pour participer à sa première course dans le cadre d’un championnat provincial sur glace. Il s’était équipé avec ce qu’il avait sous la main : un vieux casque de motoneige appartenant à son père, des bottes Kodiak et un gilet de hockey.

« Le pire, c’est que j’ai une photo de ça, se rappelle le coureur fort sympathique. […] Je me suis inscrit dans la classe amateur parce que je n’avais jamais conduit ça de ma vie. Et j’ai gagné. La piqûre a commencé là. Gagner, j’ai trouvé ça le fun parce que je suis un [grand] sportif. Je suis un gars qui est extrêmement compétitif. J’ai commencé ça et je n’ai jamais arrêté. »

Un palmarès sans fin

Sylvain Arseneault n’a pas seulement été un pionnier pour son sport, il l’a aussi dominé à tous les niveaux comme en témoigne son impressionnant palmarès. Depuis près de 40 ans, il cumule les honneurs et les records qui font de lui aujourd’hui une véritable légende qui sera sans aucun doute immortalisée à jamais.

Une douzaine de championnats canadiens de glace, une quinzaine de championnats canadiens de Flat Track et Dirt Track ainsi que plusieurs championnats québécois de courses sur neige ne représentent que quelques-uns de ses faits d’armes accomplis durant sa longue carrière. Il est aussi le premier Québécois à avoir participé aux 12 heures d’endurance de Pont-de-Vaux en France, le seul Canadien à être monté sur un podium dans le cadre de cette compétition et le premier Canadien à avoir pris part au Superbiker de Mettet en Belgique.

« Jamais je n’aurais pensé qu’un jour je ferais le tour du monde grâce à mon sport, admet Arseneault, qui a participé à une vingtaine de reprises au SuperMotocross de Montréal. Je ne regrette rien. Je suis extrêmement content, satisfait. »

Mais comment expliquer tout ce succès au fil des années ?

« Si tu te présentes sur la ligne de départ pour une course, une chose est certaine, je ne lâche jamais, insiste Sylvain Arseneault. Ça m’a appris à travailler fort pour avoir ce que je veux. Ça m’a appris à savoir faire attention à moi aussi. Un moment donné, il faut que la sagesse et la finesse priment sur la performance individuelle. […] J’ai fait du sport toute ma vie et c’est probablement ce qui me permet encore aujourd’hui de pratiquer le sport du quad hiver comme été à toutes les sauces. »

Une après-carrière déjà tracée

Même s’il a annoncé sa retraite à quelques reprises, Sylvain Arseneault n’est jamais demeuré bien loin de la compétition. Mais il sait cependant que sa ligne d’arrivée finale arrivera un jour ou l’autre.

Son après-carrière ne le stresse pas pour autant puisqu’il sait déjà ce qui l’attend. Lorsqu’il n’est pas en selle sur sa monture, Sylvain Arseneault promeut des événements de courses et travaille pour son entreprise Arsene Racing Shop où il exporte et importe des pièces de haute performance un peu partout dans le monde.

Depuis le début de son aventure dans le sport motorisé, Arseneault se considère comme « le plus ardent défenseur du sport du quad au Canada ». Pour lui, rien n’est plus important que de propulser sa discipline à son plus haut niveau.

« Je travaille fort encore au développement du sport et je m’assure que tout se déroule bien, confie le passionné, qui a longtemps donné des écoles de quad. C’est le fun de voir que la relève est là. C’est encourageant. Je dirais même que depuis deux ou trois ans, on a la classe de femmes qui se développe à un rythme incroyable. […] Je crois sincèrement que le sport du quad est rendu où il est aujourd’hui parce qu’il y a du monde qui s’en est occupé. Et je pense que je fais partie de ce groupe. »

Cette année encore, les fervents de vitesse pourront revoir sur le site du Circuit Yvon-Duhamel des courses de quad spectaculaires orchestrées par le légendaire coureur en collaboration avec Flat Track Québec.

« Le Grand Prix de Valcourt est, selon moi, probablement, la plus grosse course de glace en Amérique, commente Arseneault, qui a déjà travaillé pour Bombardier à l’époque. J’ai eu de très belles performances. Je n’ai pas gagné, mais j’ai fait des podiums. J’ai de très bons souvenirs de toute l’organisation. »

Texte par : Vincent Lambert