Bien des gens se souviennent encore des prouesses de Blair Morgan au centre du circuit Yvon-Duhamel. Et ce n’est pas pour rien ; le célèbre numéro 7c a marqué l’imaginaire des amateurs avec son style et sa façon d’attaquer les bosses. Multiple champion au Grand Prix Ski-Doo de Valcourt (GPSV), le favori de la foule fera des heureux puisqu’il s’arrêtera en ville pour les célébrations du 40e anniversaire.

Blair Morgan a connu du succès partout où il est passé. Et Valcourt n’y fait pas exception. Il a multiplié les victoires à un événement qu’il appréciait et où il se sentait chez lui sur sa machine jaune et noire.

« Étant Canadien, je ressentais un peu plus d’énergie en y allant, note le principal intéressé. C’était difficile quand j’étais avec une marque différente, mais quand j’ai passé à Ski-Doo, je me suis senti comme à la maison. Je pense que j’ai gagné toutes les finales Pro Open auxquelles j’ai participé. »

Durant ses années de compétition, Blair Morgan a livré de chaudes batailles aux Toni Haikonen, Chris Vincent et bien sûr, Tucker Hibbert. Mais il a aussi fait équipe avec Carl Kuster et Steve Taylor, deux habitués du GPSV. Des moments qui sont bien gravés dans la mémoire de l’athlète natif de Prince Albert, en Saskatchewan.

« J’ai tellement de bons souvenirs avec mes coéquipiers, admet-il. Nous avons voyagé ensemble pendant des mois. J’étais toujours gonflé à bloc quand ils avaient de bons résultats ! »

 

Prêt à tout pour gagner

Celui qui a révolutionné le snocross avec son sens du spectacle et sa façon de piloter a toujours été plus que dévoué pour monter sur la plus haute marche du podium. C’est ce qui lui a permis d’être le meilleur au monde pendant si longtemps et d’être immortalisé au Panthéon canadien de la moto, au Temple de la renommée de la motoneige, mais aussi sur le mur d’honneur du Grand Prix.

« C’était tellement une passion pour moi que je consacrais tout pour la course, indique-t-il. Je mettais tout en jeu à chaque fois. Tellement de gens m’ont aidé au fil des années. C’est difficile de nommer qu’une seule personne. J’ai été chanceux d’avoir une belle carrière. […] J’aimais la compétition, mais aussi la victoire ! »

L’impact de Blair Morgan dans le milieu du sport motorisé n’est pas prêt d’être oublié de sitôt. Celui qu’on surnomme « Superman » reste encore l’idole de plusieurs passionnés. Et son influence dans le milieu du snocross, il ne l’a réalisé que plus tard durant sa carrière.

 

« Je ne m’en suis pas rendu compte à l’époque parce que tout allait très vite, confie-t-il. Aujourd’hui, quand je vais aux courses, je rencontre tellement de gens qui sont encore des partisans ! Même certains n’étaient pas nés quand je courais. Le style debout et l’agressivité n’étaient pas quelque chose de présent dans le sport du snocross à ce moment. Je suis fier d’avoir contribué au changement de design de la motoneige. »

Toujours impliqué dans la course

Blair Morgan a renoué, il y a quelques années, avec la compétition après avoir été longtemps à l’écart en raison de son grave accident. Les amateurs ont pu le voir performer, cette fois, dans une classe adaptée de snowbike lors des X-Games, événement où il a connu tellement de succès.

« C’était génial de courir à nouveau aux X-Games, se réjouit Morgan. C’était une compétition difficile et intense. J’ai toujours du plaisir et c’est ce qui est le plus important. J’espère pouvoir y retourner bientôt. »

Et ce n’est pas tout, l’athlète canadien a aussi partagé son savoir avec la relève lors des dernières saisons. Un rôle de mentor qu’il apprécie grandement.

« Être impliqué avec l’équipe Ski-Doo est quelque chose que je veux continuer, précise-t-il. C’est vraiment cool de voir une partie de mon influence être transmise aux coureurs. Ça a commencé quand on m’a demandé d’aider Tim Tremblay et ensuite, l’équipe complète. Je veux toujours amener ça au niveau supérieur. »

Blair Morgan compte bien être présent, en février, aux célébrations du 40e anniversaire du GPSV. Il fera le voyage à Valcourt, là où il a levé les foules et brandi le drapeau à damiers si souvent sur la piste.

« Je serai là, affirme-t-il. J’attends ça avec impatience ! »

 

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