Quand ils ne sont pas en piste sur leur motoneige l’hiver, Charles-Antoine et Emrick Arès enfourchent leur motocross l’été pour rivaliser contre les meilleurs sur deux roues. Pour la première fois cette saison, les deux frères rouleront à pleine vitesse dans la même catégorie et tenteront de s’arracher le drapeau à damiers.

 Le motocross a toujours occupé une place prépondérante au sein de la famille Arès, et ce, bien avant la motoneige alors que le père des deux jeunes athlètes a obtenu sa première moto à l’âge de 10 ans. 

 « C’est venu un peu plus tôt dans la vie de famille, raconte Michel Arès. Je n’ai jamais fait de compétition de motos, mais je me promenais sur le terrain de mes parents. Quand j’ai eu mes enfants, j’avais un semi-trail, semi-route. Je leur donnais de petites rides, assis sur la tank à gaz. C’est probablement là qu’ils ont eu la piqûre du deux roues. »

 Emrick et Charles-Antoine ont commencé le motocross à l’âge de cinq ans et de quatre ans respectivement. La passion pour le sport motorisé est donc arrivée très jeune et elle ne s’est jamais dissipée depuis.

 « Quand j’étais petit, je regardais des courses de motos sur la télévision et à ce moment-là, j’ai dit à mon père que moi aussi je voulais faire ça, se rappelle Emrick. Il m’a dit dès que tu sais pédaler sans tes petites roues, on va aller t’acheter une moto. Le lendemain, je pédalais sur deux roues et quelques jours après, on avait été chercher ma première moto. À ce moment-là, dès les premières rides, j’ai eu la piqûre. »

Pour suivre cet athlète, Emrick Arès (Facebook et Instagram)

Pour suivre cet athlète, Charles-Antoine Arès (Facebook et Instagram)

« Moi, ça a suivi, ajoute pour sa part Charles-Antoine. J’ai suivi la famille. J’ai eu la piqûre aussi. […] C’est le fun, quand on pratique, ça fait de bonnes pratiques vu qu’on se pousse. Lui, il ne veut pas que je le dépasse, moi, mon but, c’est d’aller le dépasser. […] Ça reste mon frère, mais sur la piste, c’est un sport individuel. »

Le désir de vouloir gagner à tout prix entre les deux frères est là depuis bien longtemps. Chacun tire le meilleur de l’autre. Et cette saison, l’expérience sera encore plus intéressante puisqu’ils s’aligneront sur la même ligne de départ en Inter MX2 et Inter MX3.

« C’est sûr que cette année, c’est un peu spécial, admet Michel Arès. C’est la première année que mes deux garçons vont compétitionner l’un contre l’autre dans la même classe. […] Quand il y a des résultats sans blessure, c’est sûr qu’on est fiers. »

Emrick et Charles-Antoine seront parmi les seuls à piloter une moto Gas Gas au Québec à la fine pointe de la technologie. Et ils ont déjà des objectifs bien précis en tête. Pour y arriver, ils se préparent sensiblement de la même façon que pour le snocross.

« Je viserais environ un top 3 pas mal à chaque course dans mes classes, affirme Emrick. C’est sûr que la victoire, on la veut tous, mais un top 3, je serais bien content à chaque ronde. »

 « Moi, c’est ma première année dans cette classe-là, donc c’est plus fort, souligne Charles-Antoine. Je viserais plus un top 5 pour commencer. Mais c’est sûr que le top 3 et la victoire sont là, mais on va y aller [de façon] réaliste. » 

 

Rédigé par Vincent Lambert / 17-05-2021