Les coureurs du circuit SCMX ont finalement pu briller devant des spectateurs lors de la plus récente manche de compétition, qui se déroulait à Saint-Ambroise, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Malgré le froid glacial, l’ambiance était au rendez-vous et les sourires ont souligné de belle façon ce retour aux courses. 

Impossible de tenir des événements jusqu’à tout récemment, l’équipe de SCMX a lancé elle-même sa saison sans promoteur afin de permettre aux athlètes de renouer avec l’action, mais aussi d’assurer la pérennité du sport au Québec.

« Normalement, on travaillait conjointement avec des villes, des MRC et des promoteurs qui nous engageaient un peu partout à travers le Québec où j’avais comme contrat d’amener tous mes pilotes pour la portion snocross, indique le propriétaire et directeur du circuit, Mathieu Buteau. C’est comme ça que ça fonctionnait avant la COVID. Maintenant […], c’est plus compliqué. »

Le soutien des partenaires 

« Ça a été pour nous un risque financier et un stress, ajoute le principal intéressé. On est parti pour sauver l’affaire et faire quelques courses dans l’année. […] Nos partenaires [Ski-Doo, Can-Am et Sinto Racing] sont pour beaucoup dans ce qui se passe depuis le début de la saison pour faire des événements sans spectateurs et réussir à donner des bourses et de beaux prix aux pilotes. C’était ça vraiment l’enjeu difficile cette année. »

La première manche de compétition du circuit SCMX s’est déroulée sans amateurs directement sur les terres du propriétaire Mathieu Buteau, à Saint-Henri-de-Lévis, « afin d’engendrer le moins de frais possible ». Les athlètes ont répondu en grand nombre à l’invitation et c’est ce qui a donné le coup d’envoi pour la suite de la deuxième manche sur le site de pratique du coureur Kevin Kelly.

« Ça s’est fait très rapidement, note Mathieu Buteau. Il y a eu l’implication de l’équipe Fromagerie Saint-Laurent. Ils sont dans le snocross depuis longtemps. Tout le monde a fait son bout et on a réussi à monter un superbe événement en dix jours. »

« Un beau show »

La deuxième manche du circuit SCMX, à Saint-Ambroise, a accueilli quelques centaines de spectateurs pour la première fois depuis très longtemps. Et tout le monde était fébrile de renouer avec les passionnés de vitesse.

« Ça a super bien été [pour] un événement de dernière minute, se réjouit Mathieu Buteau. Les spectateurs ont répondu. Il y avait une bonne ambiance ; on a fait un beau show. On a fait quelque chose de complet et de le fun pour les spectateurs, mais aussi pour les coureurs. On avait vraiment quelque chose de bien : un beau podium, une belle présentation de piste, le site bien décoré. Ça faisait du bien. Le monde était content de se revoir. »

Plus de 100 coureurs se sont alignés sur la ligne de départ à Saint-Henri-de-Lévis alors qu’un peu moins de 100 pilotes ont foulé la piste à Saint-Ambroise. Ce qui a permis tout de même d’avoir des départs complets et compétitifs dans chacune des catégories.

Parmi les coureurs qui se sont illustrés lors des deux premières manches, on retrouve Jérémy Beaulieu, qui est monté sur la plus haute marche du podium à sa première course chez les pros (Saint-Henri-de-Lévis). Et Kevin Kelly, qui a remporté les grands honneurs chez lui (Saint-Ambroise) devant William Saint-Laurent et Maxime Taillefer lors de la course finale au niveau professionnel.

 

Beaucoup de relève

Les pistes de pratique connaissent un essor fulgurant et les nouveaux adeptes de snocross sont de plus en plus nombreux à pratiquer la discipline depuis les deux dernières années, remarque le directeur de SCMX, Mathieu Buteau. 

« C’est ce qu’on voit de plus en plus, explique-t-il. C’est quelque chose qui est vraiment familial. Il y a eu un boom. Il y a eu des pistes de pratique qui se sont formées un peu partout au Québec. C’est ce qui manquait avant. Là, c’est vraiment bon pour le sport et ça a aidé à le faire grandir. »

La troisième manche de SCMX se tiendra en Beauce, à Sainte-Marguerite, et le calendrier se terminera à Chibougamau le dernier week-end de mars avec la présentation d’un championnat où la relève pourra graduer vers le prochain niveau.

Le directeur général et le président du Grand Prix Ski-Doo de Valcourt ont eu le privilège d’assister aux courses de la deuxième manche et de rencontrer des athlètes du Québec qui souhaitent se surpasser pour remporter le drapeau à damiers.