Dame nature est venue récemment jouer les trouble-fêtes pour le lancement de la saison du Challenge Québec Motocross (CQMX) à Issoudun. Elle a causé tout un casse-tête aux organisateurs en raison de la pluie annoncée, mais heureusement, ça n’a pas empêché les coureurs de se déplacer en grand nombre, d’offrir un bon spectacle sur la piste et de savourer de généreuses bourses.

« On a vécu de gros soucis toute la semaine pour la préparation du circuit, explique le promoteur Hubert Rousseau. Ce qu’on a fait, on a tapé le circuit au lieu de le travailler. On l’a durci le plus possible selon la météo. On a préparé un circuit en conséquence de la pluie. Ce fut une bonne décision parce qu’on a eu un peu de pluie pareil. On a eu de très belles conditions malgré tout, vraiment. Chapeau au niveau de la piste ; on a sauvé le show. »

 

Les coureurs ont été nombreux à se présenter sur la ligne de départ malgré des conditions météorologiques instables. Si plusieurs représentaient fièrement le Québec, d’autres avaient fait plusieurs heures de route en provenance des États-Unis, de l’Ontario ou bien de la Nouvelle-Écosse pour prendre part à ce premier événement tenu lors de la fin de semaine de la Journée nationale des patriotes.

« Au total, on a eu au-delà de 1000 inscriptions, là-dessus, c’est un succès, se réjouit le responsable de CQMX. Comme on dit, on ne s’attendait à rien avec la prévision météo, mais [heureusement] le monde a répondu à l’appel. On a eu de petites surprises qui roulaient bien en avant. C’était le fun de voir ça. Ça a enlevé un peu [l’accent] sur les Québécois. »

Pour s’assurer que les premières courses se déroulent avec fluidité et sans trop de problèmes techniques, le circuit CQMX a fait appel à du renfort en doublant presque son personnel. Le calendrier prévoit huit événements majeurs cette saison, qui devrait se conclure à la fête du Travail.

« Je pense que c’est un bel équilibre et on devrait garder notre clientèle », estime Hubert Rousseau.

 

Charles-Antoine Arès revient en force

Même s’ils n’ont pas réussi à pratiquer beaucoup en piste avant le début de la saison en raison de blessures ou de manque de temps, les frères Arès, de Lawrenceville, n’ont pas à rougir de leur performance à Issoudun. Loin de là.

Blessé en février dernier en raison d’une déchirure aux ligaments, Charles-Antoine Arès n’avait pas vu beaucoup d’action depuis la fin de son calendrier de snocross. Et s’il avait comme approche de seulement amasser des points au classement, il a tout de même terminé deuxième au classement général en Inter MX2 250 et en Inter MX3 450.

« Je suis arrivé aux courses avec seulement cinq heures de pratique, commente le principal intéressé. On a pas mal manqué de temps. Ça a quand même bien été. J’allais là seulement pour les points au championnat. Je ne m’étais pas mis de pression. […] Je recommence à retrouver mon cardio et ma forme physique d’avant. »

À sa deuxième année en Inter, Charles-Antoine estime que le calibre est comparable à la saison passée même si d’excellents coureurs de classes inférieures se sont ajoutés au groupe. Son objectif demeure cependant le championnat à la fin de la saison même si sa préparation a été de courte durée.

 

Emrick Arès brille chez les pros

À sa première présence chez les pros, Emick Arès a aussi fait tourner les têtes sur la piste. Il a terminé 2e au classement général en Expert MX2 250, 11e en Expert MX3 450 et 11e dans la Superfinale. Une adaptation qui n’aura duré que quelques heures après avoir apprivoisé la nouvelle puissance de son moteur.

« C’est sûr que […] le calibre est avancé, remarque-t-il. [Les coureurs] sont de plus en plus forts, mais tout le temps dans la même classe. On est plus distancés sur la piste ; les trois ou quatre premiers sont vraiment plus rapides. »

Tout comme son frère, Emrick a eu un début de saison rapide sans trop avoir passé beaucoup de temps en selle. Malgré tout, il est satisfait de sa performance.

« On avait peut-être sept heures de fait sur les deux bicycles en tout, raconte-t-il. On n’avait vraiment pas beaucoup de préparation comparativement aux autres pilotes. Ça s’est quand même bien déroulé. Il y a eu quand même beaucoup de chutes et on a réussi à ne pas […] perdre de positions à cause de ça. »

D’ici la fin de son calendrier, Emrick Arès aimerait bien se classer parmi les trois meilleurs en Expert MX2 250 bien qu’il a bon espoir de terminer au sommet. Et terminer dans les cinq premiers en Expert MX3 450 représente son plan de match pour cette saison.

Précisons que le Québécois Kaven Benoît a pour sa part remporté les grands honneurs en Expert MX3 450 lors de ce premier week-end de courses du circuit CQMX.